Chères toutes, chers tous,
Le mois de novembre est traditionnellement celui de « l’automne budgétaire » à l’Assemblée nationale. L’occasion d’examiner les budgets de la sécurité sociale et le budget général de l’État (santé, éducation, logement, travail, environnement, etc.). Avec les députés socialistes, nous avons préparé de nombreuses propositions de budgets alternatifs comme celui sur l’éducation que vous pouvez découvrir sur ce lien.
Malheureusement, le Gouvernement a décidé une nouvelle fois de museler le débat en activant près d’une vingtaine de fois l’article 49-3 de la Constitution bloquant ainsi toutes nos propositions. Je déplore cette méthode qui fragilise notre Parlement et par extension la démocratie. J’ai eu l’occasion de le déplorer auprès de la Première ministre.
Dans le même temps, nous avons démarré cette semaine l’examen du projet de loi immigration. Ce texte qui a d’abord été examiné par le Sénat a été particulièrement durci par les sénateurs au mépris de nos engagements internationaux et notre idéal humaniste. La commission des Lois à l’Assemblée nationale a certes rétabli l’aide médicale d’État qui avait été supprimée, mais les discours haineux de l’extrême droite ne s’amenuisent pas et les forfaitures de la majorité se multiplient puisque les conditions pour obtenir un titre de séjour pour soins ont notamment été durcies. Alors que le Gouvernement proposait initialement une mesure de régularisation des étrangers dans les métiers en tension, un socle minimum mais insuffisant car il faudrait plus largement régulariser l’ensemble des travailleurs en situation irrégulière pour lutter contre l’exploitation et le travail illégal, la majorité n’a pas souhaité le rétablir après sa suppression au Sénat. Nous bataillerons pied à pied avec les socialistes et les groupes de gauche pour redonner un sens humaniste à ce texte porté par Gérald Darmanin et dénoncé par l’ensemble des associations – dont je salue l’engagement – qui oeuvrent au quotidien pour un accueil digne des personnes exilées.
En circonscription, je poursuis le travail engagé auprès des acteurs locaux et les rencontres avec les citoyennes et citoyens. Vous étiez plus de 300 à participer aux rencontres de la fraternité sur le thème de l’accueil et l’immigration. Nous avons également avec deux collègues visité des établissements caennais de santé mentale. Un moment important a été le lancement de notre assemblée citoyenne de circonscription. Cette mobilisation des habitants du Calvados pour participer et nourrir le débat démocratique m’honore et m’oblige toujours plus. Le mois de novembre est aussi celui des commémorations, du 1er novembre, du 11 novembre, de Saint-Pierre-du-Jonquet, des moments de mémoire impératifs pour entretenir le souvenir et l’entente entre les peuples. Alors que l’extrême droite est particulièrement visible dans les rues de Lyon, à la télévision et dans le débat, ma seule boussole est celle de la justice sociale et de la préservation de l’intérêt général.
Sans relâche, restons unis pour redonner l’espoir.
Arthur Delaporte