Hier, nous débattions dans l’hémicycle autour de la répression du mouvement social contre la réforme des retraites.
Je suis intervenu au nom du groupe des Députés Socialistes et apparentés pour rappeler plusieurs points :
Rappeler solennellement que nous condamnons avec la plus grande fermeté les violences exercées contre les forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions, nous le savons, parfois extrêmement difficiles.
Une fois cette évidence rappelée, j’ai souhaité évoquer la répression dans les manifestations de Caen à Paris, partout dans le pays.
Nasses contraires aux règles fixées par le Conseil d’État, usage excessif de gaz lacrymogènes, RIO invisibles, tirs de LBD, observateurs indépendants empêchés d’accéder aux scènes de maintien de l’ordre, arrestations et gardes-à-vue massives sans fondements justifiés ou improvisés, interdictions de manifestations ou même de casseroles, ou plutôt de dispositifs sonores portatifs… De la violence symbolique, politique, à la violence physique, ce mouvement social a été sévèrement réprimé, qui peut le nier ?
Toutes les polices d’Europe font face à des mouvements violents, pourtant, seule notre police est aussi répressive, aussi lourdement armée.
La Contrôleure général des lieux de privation de liberté, dans un rapport accablant dénonce une “banalisation de l’enfermement” !
Votre responsabilité de gouvernant c’est d’abord de reconnaitre et de redire ce que disait le préfet Grimaud : « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même”.
Mon intervention complète