La nuit dernière, encore une fois à 3h du matin, nous achevions l’examen du projet de loi de finances rectificative, c’est à dire les nouvelles dépenses ou recettes que le Gouvernement envisage pour tenir compte de la montée de l’inflation, de la hausse du coût de l’énergie et de la baisse du pouvoir d’achat des Français.
Alors que nous traversons une crise inédite qui touche durement les Français et leur pouvoir d’achat, ce texte ne comporte encore une fois que des mesures temporaires qui ne permettront pas de réduire les inégalités.
En négociant avec la droite pour relever l’aide de l’Etat sur l’essence à 0,30€ le Gouvernement ne fait que des alliances opportunistes. Qu’adviendra-t-il en novembre quand l’aide va s’arrêter ? Nous proposions une baisse de la TVA à 5,5% pour plus de lisibilité et pour que cela dure. Nous ne pouvons dépendre de la « générosité » de Total qui réalise actuellement des super profits pour des ristournes ponctuelles sur le prix de l’essence. Nous pouvions taxer à hauteur de 25% ces super-profits des géants pétroliers mais un nouvel accord a, in extremis, retiré cette mesure de justice.
C’est aussi la méthode du Gouvernement interpelle. Alors que l’Assemblée avait voté un amendement permettant d’abonder de 500 millions d’€ les pensions de retraite pour s’aligner sur l’inflation, le gouvernement a choisi de nous faire de nouveau voter pour faire annuler un vote qui lui déplaisait.
Tout ce que nous avions proposé pour augmenter durablement les salaires, seul moyen d’améliorer le pouvoir d’achat ; le Gouvernement et la majorité l’ont refusé : augmentation du SMIC, c’est non, rattrapage du point d’indice, c’est non, retraites et allocations ajustées à l’inflation, c’est toujours non !
Enfin dernière et ultime raison pour voter contre ce texte injuste, dans une alliance RN, LR et En Marche, le Gouvernement a acté la suppression de la redevance de l’audiovisuel public, mesure dont on se demande encore pourquoi elle figure dans ce texte. Nous proposions une contribution progressive plutôt que la TVA, impôt le plus injuste qui pèse plus sur les catégories populaire. Notre objectif était que ceux qui gagnent moins paient moins. Proposition refusée !