Chères toutes, chers tous,
L’actualité est évidemment marquée par la censure inédite du gouvernement de Michel Barnier. Je l’ai votée en conscience, avec un sens aigu de la gravité de la situation.
Le budget de la sécurité sociale, passé par 49.3, était pour la gauche inacceptable avec sa non-revalorisation des pensions à hauteur de l’inflation, ses coupes sombres pour l’hôpital, la perspective du déremboursement de médicaments ou de franchises sur les rendez-vous médicaux, l’augmentation du nombre de jour de carence… À aucun moment, et malgré les amendements adoptés à l’Assemblée par les députés, le Premier ministre ne nous a tendu la main ou n’a cherché à négocier, alors que notre seul objectif est l’amélioration du quotidien des Françaises et des Français.
En choisissant de discuter avec la seule extrême droite au mépris du front républicain, le Premier ministre a inéluctablement précipité sa chute. Fort heureusement, nos institutions sont solides et cette motion n’aura pas d’impact sur le versement des salaires et la perception des recettes, contrairement à ce que certains ont laissé entendre afin d’agiter les peurs.
Nous attendions qu’Emmanuel Macron saisisse enfin la gravité du moment politique pour arrêter de considérer qu’il peut gouverner tout seul comme en 2017. Son allocution de jeudi dernier laisse à penser que le président s’obstine dans son déni, en refusant de considérer sa propre responsabilité dans la situation actuelle.
Face à une Assemblée fragmentée mais néanmoins centrale, il devrait désigner une ou un Premier ministre de gauche qui soit en capacité de dialoguer avec les groupes politiques républicains et qui pourra négocier un pacte de non-censure. Nous devrions évidemment, faute de majorité, faire des compromis afin de faire appliquer le programme de la gauche unie que nous portons.
Malgré ces jours mouvementés à l’Assemblée nationale, je reste présent en circonscription à votre rencontre et à votre écoute. Mes échanges avec vous témoignent aussi de vos attentes : un service public restauré, un droit à un logement digne, des moyens pour notre système éducatif et pour la santé. Absolument tout ce qui n’était pas dans le budget que nous avons censuré. Aux côtés des manifestants à Caen le 5 décembre par exemple (France 5 m’a suivi pour l’occasion, reportage que vous pouvez retrouver en suivant ce lien), je me mobilisais pour la défense du service public et des conditions de travail des salariés.
Vous le savez, la période de fin d’année est aussi synonyme des traditionnels voeux. En 2025, je vous accueillerai le 30 janvier à 19h à la Fonderie à Hérouville-Saint-Clair pour un moment convivial et chaleureux. Vous trouverez les informations nécessaires et le formulaire d’inscription ci-dessous, en espérant vous y retrouver !