Je me suis rendu à la fête des 90 ans de l’ACSEA à Colombelles. L’occasion de saluer l’engagement des salariés de cette belle association qui couvre un nombre de champs importants du secteur médico-social et notamment de l’aide à l’enfance et du handicap.
Pour autant, force est de constater qu’à l’Acsea comme ailleurs, le secteur est en souffrance. Devant les portes, les syndicats du SAP (service d’action préventive) étaient mobilisés. Jean-Léonce Dupont, le président du département, a fait le choix de fermer ce service accompagnant les jeunes des quartiers populaires qui était géré par l’Association ACSEA. Cette brutale fermeture des SAP risque de créer un effet de rupture chez les jeunes qui trouvaient avec les éducateurs des adultes relai. Je serai vigilant sur le nouveau projet du département qui vise à se substituer au SAP, ainsi qu’au reclassement des salarié-e-s.
L’aide sociale à l’enfance dans le département comme partout en France est en souffrance. Des centaines d’enfants sont en attente de placement. Pour rappel, c’est au conseil départemental qu’incombe la mission de protéger les mineurs en danger.
Les carences relevées dans la gestion de l’aide sociale à l’enfance sont également le résultat d’un manque d’investissements que je dénonce. Notre jeunesse, a fortiori la plus fragilisée, doit concentrer toute l’attention politique qu’elle mérite. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai salué la décision de créer à l’Assemblée nationale ce mardi une commission aux droits de l’enfant, une initiative qui était portée par ma collègue socialiste Isabelle Santiago.