
En ce jour singulier dans le Calvados, la matinée a commencé par un hommage intimiste et émouvant aux résistants fusillés à la maison d’arrêt de Caen le matin du 6 juin, lors d’une cérémonie organisée par l’association Mémoires de la Résistance et de la Déportation Normande.
Aux côtés du représentant de Portsmouth, Gerald Vernon-Jackson, nous avons ensuite rendu hommage aux soldats de la 3e Division d’Infanterie Britannique, entrés dans Caen le 9 juillet 1944. Unis par l’histoire, Caen et Portsmouth partagent un lien de fraternité forgé dans les épreuves de la guerre et la volonté de paix.
Devant l’hôtel de ville de Caen, une cérémonie solennelle nous a rappelé le prix payé par tant de civils et de militaires, et l’élan de solidarité qui a uni celles et ceux venus se mobiliser au service des habitants d’une ville en ruines pour l’aider à se relever. La participation de nombreux jeunes autour desquels cette cérémonie était organisée.
À Banneville-la-Campagne, face aux 2 175 tombes du cimetière militaire britannique, dont beaucoup sont encore sans nom, le silence était bouleversant. Ils venaient de loin, pour défendre une liberté qui n’était pas la leur. Leur sacrifice nous oblige.
Enfin, à Touffréville, comme dans tant d’autres communes normandes, le souvenir reste vivant, ancré dans chaque pierre. Des soldats survivants du 8e bataillon ont fait le choix de déposer leurs cendres aux marges de ces prairies paisibles où se sont déchaînées les armes.
En ce 6 juin, que la mémoire soit un pont entre les générations, une force pour la paix, et un appel renouvelé à la solidarité entre les peuples.



